Lorsque je me lance dans l'écriture d'un roman, j'aime bien, de temps à autre, m'accorder une pause, un intermède, et quitter la narration pour l'une ou l'autre de ces fantaisies qu'affectionnaient Raymond Queneau et François Le Lyonnais (lequel, précisons-le, n'a pas grand-chose à voir avec le dernier film d'Olivier Marchal, bien que je l'apprécie beaucoup aussi).
Piochant au gré de mon envie du jour parmi les contraintes décoiffantes que nous propose l'Ouvroir de Littérature Potentielle, il m'arrive donc de produire de petits textes que je cèle ensuite dans d'obscurs carnets connus de moi seule.
En ces temps d'Épiphanie, où chacun souhaite secrètement débusquer la fève tapie au cœur de la frangipane, j'ai donc décidé de vous offrir, ici ou là, un morceau de choix qui, j'espère, réjouira votre amour de la langue à défaut de vos papilles…
Contrainte du S+7, jeu de substitution, détourné ici en S-7.
Texte de départ : la 4e de couverture d'un ouvrage censé nous apprendre à méditer.
"Le but de la méditation est la transformation personnelle. Elle nettoie la pensée de ce qu'on peut appeler les "irritants psychiques" tels que la convoitise, la jalousie, qui nous tiennent enchevêtrés dans une servitude émotive. Et la vie devient paisible au lieu d'être une lutte."
Texte obtenu :
"Le bulbe de la mèche est la trajectoire périphérique. Elle nettoie la pendule de ce qu'on peut appeler des "imitations prospères", tels que le contretemps, l'irruption, qui nous tiennent emprisonnés dans une serpillière effervescente. Et le vice devient orphelin au lieu d'être une lubie."Efficace, non ?
C'est quoi ce jeu ?
RépondreSupprimerEn tout cas votre texte est très joli ! :)
Bonne épiphanie !
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerLe "S+7" est l'une des nombreuses contraintes d'écriture inventées par les membres de l'OULIPO. Je ne m'en lasse pas !
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